Petites victoires

Au Zimbabwe, les partenaires de medico luttent toujours pour le droit à la santé

Entraînant la mort de milliers de personnes, l’épidémie dévastatrice de choléra en 2008 a provisoirement représenté la culmination du drame sanitaire que vit le Zimbabwe.

La catastrophe est avant tout d’ordre politique : après que le système sanitaire s’était effondré dans les années 1990, la situation a continuellement empiré à un degré tel que se propagent même des maladies que l’on pourrait éviter en utilisant de l’eau propre.

La crise a donné naissance à un mouvement engagé de lutte pour la santé dont fait partie le Community Working Group on Health – groupe de travail communautaire sur la santé, partenaire de medico. A son nom, on reconnaît déjà le rôle central de la société civile. La CWGH est bien ancré à l’échelle locale grâce à ses structures de base : 25 comités de santé régionaux fournissent à la population connaissances et instruments pour que celle-ci puisse contribuer activement à l’amélioration de sa propre situation. Aussi les comités ont-ils également sillonné le pays durant l’épidémie de choléra. A travers leurs centres de santé, ils ont informé sur les mesures de prévention et distribué des articles d’hygiène pour endiguer la propagation de la maladie.

Tout en effectuant ces mesures sanitaires, le CWGH adresse également une critique au gouvernement : "la crise sanitaire a aussi son origine dans le fait que le nombre de personnes ayant accès à des domaines tels que l’éducation, le transport et l’eau ne cesse de diminuer", affirme Itai Rusike. Pour cette raison, le CWGH essaie de faire avancer le concept de services de santé de base à l’échelle politique et s’engage aujourd’hui pour l’inclusion du droit à la santé dans la nouvelle Constitution.

Publié: 03. novembre 2011

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